La fiction l’obsède.
Derrière chaque porte, derrière chaque âme se cache une histoire qu’il veut raconter.
Avec émotion souvent, avec humour toujours.
Car, dit-il, « Je n’imagine pas que l’on puisse parler des hommes et de leurs affaires sans humour, même si leurs quêtes et leurs requêtes - si souvent impossibles - exigent sans doute un semblant de gravité ».
Sur scène, il est homme orchestre.
Jouant de la voix, des intonations, du rythme des phrases, de celui des silences.
Etre investi tout entier dans l’instant présent.
Choisir le geste utile,
Vouloir l’épure,
Il prétend n’avoir pas d’autres audaces lorsqu’il s’offre à conter, à raconter.
Mais l’on perçoit parfois que derrière ce désir de maîtrise, s'agitent des chevaux fous qui attendent de courir en liberté.
Ses sources d’inspirations sont notamment la littérature fantastique de Jean Ray et Thomas Owen, le réalisme magique des auteurs latino américains, le Théâtre de l’Absurde…
Tous ces récits dans lesquels il suffit de tellement peu de chose pour basculer du réel dans l’irrationnel ou l’aberrant.
Mais l'âge aidant, la sagesse venant, il se penche de plus en plus sur les contes philosophiques qu'il aime à partager.
On l’aura compris, Dominique Brynaert aime que les portes de l’Imaginaire soient grandes ouvertes. Le réel, à son goût, sent trop le renfermé et le salut est dans les courants d’air.